Tout savoir sur les bouteilles consignées utilisées chez Vrac’n Roll

Depuis le début de son aventure, Vrac’n Roll utilise des bocaux consignés pour vous livrer des produits bio en vrac. Seulement depuis 2020, des consignes sont dédiées à une partie de notre vrac liquide ! Bouteille d’huile, de vin ou encore de bière… Rien ne se jette, tout se consigne !
L’entreprise qui nous a permis d’agrandir notre offre de produits consignés avec la gamme de vins Oé, c’est Rebooteille. Installés à Lyon depuis 2020, ils ont ramené le système de la consigne en verre sur le devant de la scène. Petit à petit, ils remettent en place une filière de réemploi des bouteilles en verre sur la région lyonnaise. Les nostalgiques des bouteilles de lait, laissées devant la porte, et des pots de confitures réutilisables, apprécieront sûrement l’initiative.
Ce mois-ci, nous sommes allés à la rencontre de Stéphane, l’un des cofondateurs de Rebooteille. Avec lui, on décrypte les avantages et les objectifs de cette jeune entreprise et de ce grand projet Zéro Déchet !
Mais alors, comment est né le projet Rebooteille ?

L’histoire commence par une frustration commune : pourquoi s’embêter à détruire des bouteilles en verre pour les fabriquer à nouveau en usine, alors qu’un simple lavage pourrait suffire à leur offrir une seconde vie ? C’est à travers ce questionnement que l’histoire de Rebooteille prend forme.
Stéphane et Nils se rencontrent dans une association avec une idée commune. Ils ne tardent pas à se lancer dans l’aventure des consignes en verre quelques mois plus tard, avec l’envie d’œuvrer pour un avenir plus écologique. En 2018, le projet est lancé. Bastien rejoint l’aventure l’année suivante, et Rebooteille démarre officiellement en mars 2020, marquant l’arrivée des bouteilles en verre consignées dans la région.
Un projet qui tient à coeur

« Avec Rebooteille, on participe, à notre échelle, à la réduction des déchets, et on contribue à changer la société de consommation actuelle. Depuis des années, on mise sur l’usage unique et le jetable. Nous, on voulait changer la donne et montrer que parfois, le réutilisable, c’est aussi bien, voire mieux ».
Aujourd’hui, 2,8 millions de tonnes de verres sont produites chaque année en France d’après d’ADEME, et 1 bouteille sur 5 n’est pas recyclée. La consigne finalement, ce serait un moyen d’offrir une alternative au recyclage. Plutôt que de détruire pour refabriquer, on opte pour un lavage et un reconditionnement.
Mais est-ce vraiment bénéfique ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, le lavage des bouteilles consignées demande une consommation inférieure en eau et en énergie que le recyclage. D’après le cabinet Deroche Consultant, on pourrait économiser jusqu’à 33 % d’eau et 76 % d’énergie en optant pour le réemploi des bouteilles en verre. Comme quoi, les allers-retours au bac à recyclage du verre pourraient être vite remplacés par de nouvelles habitudes !

Rebooteille, comment ça marche ?
La démarche est simple : on collecte les bouteilles en verre dans les magasins, on les lave, puis on les reconditionne pour pouvoir les remettre à disposition des producteurs. Ces derniers les rempliront, et les bouteilles partiront dans les magasins locaux. Un cercle vertueux qui fait du bien.
Quels avantages pour les entreprises et particuliers ?
Que vous soyez un particulier ou une entreprise, vous n’aurez plus besoin de laver vos contenants en verre ! Un simple rinçage suffit. Rebooteille s’occupera de la collecte et du lavage, mais aussi de la livraison de nouvelles bouteilles.
Pour les habitués des produits consignés, rien ne change, si ce n’est la quantité de déchets générés au quotidien. Avec ces consignes, plus besoin de faire de la place dans les placards, ni de s’embêter en cas de déménagement ! Autre avantage : fini les parcours du combattant pour trouver un bac à verre autour de chez soi ! Désormais, il suffira de rapporter vos consignes vides lors de vos prochaines courses en magasin.
Mais pourquoi opter pour des bouteilles consignées ?

Le verre, ça se recycle, alors forcément, on se dit qu’opter pour une consigne, ce n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant. Seulement, votre porte-monnaie risque bien de vous faire changer d’avis ! « Il faut savoir qu’à grande échelle, le lavage coûte près de 2 fois moins cher que l’achat de bouteilles neuves issues du recyclage, et ça se répercute dans le prix de vente de la bouteille. Quand on sait que l’emballage peut coûter plus de 10 % du prix de vente d’une bouteille, ça augure de belles économies à l’avenir ! ».
Finalement, d’après Stéphane, « les gens sont globalement très favorables au retour de la consigne des bouteilles en verre, qu’ils ont souvent connu par le passé. Effectivement, ça demande un peu plus d’organisation, mais le jeu en vaut la chandelle ».
Une consigne plus respectueuse de l’environnement

Aujourd’hui, on sait que l’impact environnemental du réemploi est bien plus faible que celui du recyclage :
- 4 fois moins de consommation d’énergie,
- 5 fois moins de pollution,
- 33 % de consommation d’eau en moins.
Finalement, réutiliser 20 fois une bouteille en verre, c’est supprimer 19 bouteilles du circuit de traitement des déchets. C’est à la fois bon pour la planète, mais aussi pour le budget des collectivités locales en charges des déchets en plus du nôtre !
Une entreprise qui évolue et qui se renouvelle
En ce moment, Rebooteille innove, et travaille sur de nouvelles consignes dédiées au vrac liquide. Pour le lait, les jus de fruits et les boissons sans alcool, la recherche de bouteilles en verre adaptées continue et devrait porter ses fruits d’ici à 2021. « Ça bouge aussi beaucoup du côté des verriers, qui voient le vent tourner, et développent actuellement des bouteilles réemployables pour ces boissons » explique Stéphane.
Pour qu’elle soit réemployable, la bouteille consignée devra répondre à plusieurs caractéristiques spécifiques et passer quelques tests. « On doit être sûr qu’elle ne se fissurera pas après plusieurs lavages. Elle doit résister au choc, à l’usure, au frottement, etc. ».
Des projets plein la tête

Objectif 2021
À Rebooteille, deux grands projets sont déjà lancés : l’accompagnement pour la transformation en SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), et les recherches de locaux pour le futur centre de lavage. « Le centre de lavage, à proximité immédiate de Lyon, va nous permettre une meilleure maîtrise du process industriel, et une baisse des coûts liés au transport et au lavage des bouteilles ».
Mais finalement, avec cette coopérative, qu’est ce qui va changer ? « La coopérative va permettre à tous les acteur·rice·s de la boucle de s’impliquer dans le projet en y apportant du capital. Ils pourront aussi participer aux grandes orientations de la structure». Le principe de la société coopérative finalement, c’est de pouvoir investir dans un outil commun qui sera géré dans l’intérêt de tous.
Seulement, Stéphane, Nils et Bastien voient aussi Rebouteille comme un grand projet qui se construit sur du long terme : « Nous voulons pouvoir laver plus de 8 millions de bouteilles par an, en couvrant entièrement les départements de la Loire, du Rhône et de l’Ain ». Une ambition prometteuse qui nous montre que la consigne en verre a un bel avenir devant elle !
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